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La pochette surprise.

« Ce sont des garçons que l’on connaît bien, on ne les a pas trouvés par hasard dans une pochette surprise. »

(déclaration de Jean-Louis TRIAUD – 2 février 2016)

 

En cette période, deux sujets ont particulièrement retenu mon attention aux Girondins. J'estime en effet - à tort ou à raison - que l'un comme l'autre méritent d'être observés attentivement. Vous savez, un peu comme des insectes bizarres et colorés qu'on prend le temps de regarder de plus près pour en observer les moindres détails. Mon choix s'est donc porté sur, d'un côté, le mercato d'hiver aux Girondins et d'un autre côté, leur président. J'étais très intrigué de voir les interactions que mes deux cobayes pouvaient entretenir l'un avec l'autre, entre eux et aussi envers leur environnement. Ainsi, dans un premier temps, attardons-nous un peu sur le mercato saisonnier au FCGB.

 

Vous savez, le mercato d'hiver aux Girondins c'est un peu comme la neige à Noël : on sait jamais si elle tombera, ni combien de centimètres on aura. Mais les enfants l'attendent avec impatience parce que « Ooooooh ! l'est jolie, la neige, maman ! »... Ouais. Enfin le premier jour, parce qu'après ça devient boueux et marronnasse, ça colle aux semelles ou ça glisse méchamment... En général, c'est un peu comme ça, le mercato glacé aux Girondins... Mais un peu d'histoire ne nous fera pas de mal : c'est donc en 1997-1998 que le premier mercato congelé a eu lieu. Auparavant, les clubs n'avaient droit qu'à deux modifications d'effectif, comprenant la recrue d'un "joker". Depuis, les Girondins de Bordeaux ont engagé 12 joueurs à vocation offensive pour faire face aux frimas. Ainsi on dénombre et dénomme :

 

1998-1999

Ivan Perez (saison 1998-1999 / 11 matchs en L1 / 3 buts)

classement à la 22ème journée : 1er / 48 points - 34ème journée : 1er / 72

Effet du recrutement au mercato d'hiver sur le classement final : SANS INTERET (Bordeaux 1er à la trêve hivernale)

 

2000-2001

Tony Vairelles (2000-2001/11/2)

Classement à la 23ème journée : 3ème / 36 points - 34ème journée : 4ème / 57

Effet du recrutement au mercato d'hiver sur le classement final : NUL

 

2002-2003

Yksel Osmanovski (2002-2003/7/0)

Camel Meriem (2002-2003/104/9)

Classement à la 23ème journée : 7ème / 34 points - 38ème journée : 4ème / 64

Effet du recrutement au mercato d'hiver sur le classement final : POSITIF

 

2006-2007

Fernando Cavenaghi (2007-2011/109/47)

Jussié (2007-/246/45)

Classement à la 23ème journée : 9ème / 33 points - 38ème journée : 6ème / 57

Effet du recrutement au mercato d'hiver sur le classement final : QUASI NUL

 

2010-2011

André (2010-2011/8/0)

Classement à la 23ème journée : 9ème / 31 points - 38ème journée : 7ème / 51

Effet du recrutement au mercato d'hiver sur le classement final : NUL

 

2011-2012

Ludovic Obraniak (2012-2014/91/16)

Classement à la 23ème journée : 9ème / 33 points - 38ème journée : 5ème / 61

Effet du recrutement au mercato d'hiver sur le classement final : POSITIF

 

2012-2013

Diego Rolan (2012-/80/20)

Classement à la 23ème journée : 4ème / 38 points - 38ème journée : 7ème / 55

Effet du recrutement au mercato d'hiver sur le classement final : NUL

 

2013-2014

Guillaume Hoarau (6 mois en 2014/17/3)

Classement à la 23ème journée : 8ème / 34 points - 38ème journée : 7ème / 53

Effet du recrutement au mercato d'hiver sur le classement final : NUL

 

2014-2015

Isaac Kiese-Thelin (2014-/25/2)

Clément Chantôme (2014-/35/1)

Classement à la 23ème journée : 7ème / 34 points - 38ème journée : 6ème / 63

Effet du recrutement au mercato d'hiver sur le classement final : NUL

 

(NOTE : Pour l'anecdote, en 1986, sous la présidence de Monsieur Claude BEZ, arriva aux Girondins un joueur resté hors norme pour sa performance. En effet, avant que le mercato hivernal ne voit le jour, un certain Philippe Fargeon débarqua en janvier 1986, fut titulaire 16 fois en 18 match et inscrivit 15 buts ! Bordeaux fêtait le titre de Champion de France en fin de saison...)

 

Maintenant que les présentations saisons/recrues ont été faites, permettez-moi d'attirer votre attention sur la routine qui s'est désormais installée au club de pratiquer un marché givré chaque année et ceci singulièrement depuis 2010, date à laquelle la situation sportive et financière des Girondins a totalement dévissé au point de ne plus être maîtrisable. Rappelons que le mercato d'hiver - qui de mon point de vue n'a pas de raison d'être, sinon la spéculation capitalistique - devrait en définitive n'être rien d'autre qu'un marché aux joueurs servant à ajuster les défaillances et corriger les erreurs des seuls véritables mercato qui vaillent, c'est-à-dire ceux d'été. Voilà leur fonction initiale. Or désormais et pour couvrir les aberrations de leur gestion délétère - incités aussi, il faut le dire, par les meneurs Ultramarins jouant là un double-jeu singulièrement pervers sinon inconscient - les dirigeants des Girondins ont désormais pris cette fâcheuse habitude de ne rien faire en été (sûrement parce que le Bassin c'est trop cool...) et d'attendre le Petit Papa Noël pour glisser des joueurs dans la chaussette. En effet, à défaut de revoir les fondements de leur politique sportive et d'y faire le ménage, ça les occupe un peu.

 

Ainsi et comme vous l'aurez noté, jusqu'ici sur 9 mercato d'hiver seuls les recrutements des saisons 2002-2003 et 2011-2012 ont eu des effets sensiblement positifs sur le classement final du club (22% de « réussite » seulement). Et ce n'est certainement pas un hasard si ces mêmes mercato avaient alors permis de recruter des joueurs expérimentés, internationaux et ayant déjà une longue carrière dans le Championnat de France, qu'ils connaissaient donc bien (Camel Meriem et Ludovic Obraniak). Aujourd'hui il faut bien avoir conscience que nous avons à faire à des gamins d'à peine 18 ans venant du continent sud-américain, quittant un pays chaud dont ils ne sont jamais sortis, arrivant en France en plein hiver accompagnés de leurs familles presque au complet, au sein d'une équipe en plein doute et auxquels on va en plus demander une qualification pour la Ligue des Champions en seulement 4 mois !... Reconnaissez que même pour un mercato réfrigéré, c'est chaud !

Alors oui leurs salaires ont été quadruplés (hein ?), oui on leur a offert des voitures puissantes alors même que le permis leur a été retiré dans leur pays respectif (ça, c'est pas bien...), et oui on a mis a leur disposition des villas spacieuses pour y loger les parents, les oncles, les tantes et les cousines (le budget « voyage » du club en a pris un coup là !)... mais bon, SO WHAT ?

Non sérieusement, tout cela est-il un tant soit peu réfléchi pour un club tel que Bordeaux ? Donne t-on là l'image d'un club professionnel dans lequel les choix sont toujours anticipés, mesurés et ne sont destinés qu'à servir les intérêt du club ? Reste t-il une place pour une politique sportive dans toute cette approximation et cette agitation frénétique spontanée qui ne semble commandée que par le hasard des opportunités, plus ou moins chanceuses ? Après ça les Ultras peuvent toujours demander un directeur sportif, mais je leur souhaite bonne chance pour l'obtenir, tant le risque de migraines chroniques doit dissuader les plus volontaires... ( http://www.girondins4ever.com/breves/20160202/140472-des-cadeaux-bonus-pour-malcom )

 

C'est pourquoi, face à cette situation chaotique, j'affirme que non seulement le mercato hivernal est presque toujours inutile mais qu'en plus de cela il dénature totalement l'intérêt d'un Championnat en induisant de nombreux effets pervers. Et cela pour nos équipes de club mais aussi et surtout pour l'équité et l'intérêt sportif de la compétition nationale. On peut même s'interroger sur l'influence considérable des effets Marketing et de Com' pure et simple durant ces simulacres de marchés à la foir'fouille. Les agents de joueurs jouent un rôle non négligeable dans cette pantomime, eux qui cherchent à conclure la bonne affaire et à plumer les pigeons, surtout si ils sont voyageurs et que survoler l'océan ne leur fait pas peur. (« Rrroouu, Rrroouu... » « Ola senhor ! ») Mais bien sûr, les clubs sont en premier lieu éminemment coupables de s'agiter ainsi comme des sémaphores. Ils sont donc complices et consentants. Prêt à promettre de raser gratis, ils usent et abusent souvent de la naïveté (ou de la désespérance, c'est selon) des supporters.

C'est d'ailleurs généralement à cette période - alors qu'arrive les premiers froids - que les fans de tout poil souffrent subitement de la maladie commune des groupes Ultras. Curieusement on a constaté que c'est aussi à ce moment singulier, le plus souvent, que les affres d'un marché estival raté rattrape leur club de coeur au classement. De récentes études relatent que les supporters présentent alors tous les symptômes de cette affection. Il s'agit d'une maladie très contagieuse, pour laquelle on ne connaît pas de remède vraiment efficace et que les spécialistes appellent : la « Moutonïte-Panurgique ». Attention ! Elle est à prendre très au sérieux !

 

Le syndrome est évident et se traduit souvent par des mouvements d'humeur qui se déclarent la plupart du temps au moins une fois l'an, vers octobre-novembre. Une soudaine fièvre les saisit alors et les pousse à se rassembler dans les tribunes d'un stade où ils sont seuls. On les parque dans un virage, en quarantaine, et on les laisse s'agiter et hurler leur douleur, appelée aussi « mécontentement » ou plus communément « grogne ». A ce moment les meneurs Ultramarins en particulier sont encore contagieux et il faut être très prudent pour les manipuler. Des soubresauts les agitent alors violemment et il leur vient un drôle de comportement : ils se mettent soudain à rédiger fébrilement des « communiqués » et vont même jusqu'à demander que le club des Girondins recrute des joueurs, parfois même ils rédigent des « pétitions » ! C'est fou, non ?... En fait, ils délirent, les « pôvres » ! Ca fait peine à voir, croyez-moi...

Aussi, dans un élan de profonde humanité, avec le souci de les apaiser et se refusant à les sacrifier, le club et ses dirigeants, magnanimes et bienveillants, font alors tout leur possible pour calmer la fièvre brûlante des infortunés, râlants et agonisants de douleurs. Si bien que le club recrute et recrute encore. Tous azimuts. Et il faut agir vite, attention, car à ce moment la situation est critique ! Aussi peu importe les noms et les pedigrees des joueurs. Point de salut sans recrues !

 

Finalement, une douce euphorie saisie peu à peu tout le monde. C'est le moment où aux Girondins, pour bien faire, on hésite même pas à sacrifier le meilleur buteur du club, second meilleur passeur du Championnat de France derrière Di Maria, et impliqué dans plus de la moitié des buts marqués par son équipe à ce jour. C'est gonflé, non ? Sûr, ouais ! Mais même pas peur... surtout si c'est pour le vendre 11 millions d'euros. Après tout il faut recruter. La direction du club est disposée à tous les sacrifices, pour apaiser la souffrance des supporters et faire baisser la fièvre. Paradoxalement, la folie semble gagner tout le monde, alors que le Haillan accueille déjà ses premiers journalistes, fébriles eux-aussi, pour une conférence de presse décidée à la hâte... un peu comme le médecin qui ausculte son patient avant de lui annoncer, dans un large sourire, qu'il est enfin guéri...

 

Et voici pêle-mêle que l'entraîneur compare un joueur de dix-huit piges, ayant disputé seulement une cinquantaine de matchs en tant que titulaire et marqué une dixaine de buts dans son pays, à Zé Roberto, rien que ça (si, si...) ; et voilà que l'autre recrue se trouve elle-même des ressemblance avec Diégo Pérez (on n'est en effet jamais mieux servi...) ; dans son coin, P. Bernardoni aussi a « les yeux qui pétillent » d'être là, lui qui n'a pas encore gagné un seul match en L1 de sa vie de gardien ; et que dire du transfert de M.Debuchy - encore vissé à son « substitutes' bench » (banc de touche grand-breton) – qui se décide en trente minutes chrono à venir s'entraîner au Haillan, au prétexte que Monsieur De Tavernost, le grand argentier, était d'humeur badine juste après la déculottée de Rennes... Ah ! quelle joie mes aïeux ! Quelle effervescence ! Alors c'est pas bien grave si l'actionnaire leur met un petit taquet au passage, à nos leaders Ultras. Comme une tape virile pour tester leur bonne forme retrouvée en déclarant : « (...) Avec les Ultras, on a discuté. […] Nous n'avions pas forcément besoin d'eux pour en être convaincus (SIC) […] Il fallait faire des ajustements. » (déclaration de N. De Tavernost – 31 janvier 2016) ( http://www.girondins33.com/Breves-12229-ndt---une-part-de-l--analyse-des-ultras-rejoint-la-notre ) Bah ! Sacré Nico, va... Mais quel boute-en-train celui-là !

Enfin, l'essentiel est là. Et l'essentiel c'est que les supporters sont désormais apaisés, rassérénés et guéris de leurs tourments par la magie de tant de compassion et d'amour footballistique spontanément prodigué, comme une offrande, un don. D'ailleurs - les yeux encore humides de reconnaissance – nombre de fans voient même déjà leur équipe qualifiée pour la prochaine Ligue des Champions... C'est beau. C'est l'apaisement.

 

Avec tout ça - tous ces événement précipités en quelques jours, ces embrassades chaleureuses, ces conférences de presse improvisées, ces sourires de circonstance et ces serrages de pognes conviviaux - on en oublierai presque que plus de la moitié de la saison est passée et que depuis les Girondins ont déjà été lamentablement sortis de l'Europa League et de la Coupe de la Ligue... Mais ça il ne faut pas le dire trop fort. Chuuuut ! Il ne faut surtout pas parler des choses qui fâchent aux Girondins de Triaud. Par exemple il n'est certainement pas de bon aloi de s'interroger sur les raisons pour lesquelles le club n'a pas vendu W.Khazri l'été dernier pour plus cher, si c'était finalement pour lui indiquer la sortie six mois plus tard. Le cas D.Rolan aussi mériterait bien quelques questions dérangeantes... Mais bon, en matière de transfert foireux - à prix sacrifié, voire concédés gratis - il est vrai que le sieur Triaud nous a bien habitué en vingt ans de siège, comme vous allez pouvoir en juger...

 

Ainsi donc et d'un autre côté - pour continuer notre observation à la loupe et après le cas singulier du mercato frisqué – je vous présente Monsieur J-L Triaud, président bénévole des Girondins de Bordeaux de son état, mais aussi gérant viticole bien aise des propriétés héritées de son beau-père – lui-même ancien président des Girondins – et détenues désormais par son épouse. Pour un tel individu, dont l'arrivisme le dispute à l'opportunisme, il est bien délicat de se cantonner à un rôle spécifique. Omnipotent, omniprésent, intriguant et même courtisan à l'occasion, il est aussi manipulateur et convaincu d'être seul dépositaire du destin de notre club dont l'histoire a fort heureusement été façonnée bien avant lui. Sans quoi je ne serais pas là pour vous en parler. D'ailleurs je vous invite à consulter le dossier que j'avais commis en 2014 à son sujet, tant cet individu mérite d'être envisagé et son action controversée analysée. Un règne décidément sans partage et qui aura bien trop durablement et bien assez négativement marqué l'histoire du FCGB : http://goo.gl/srrcp9

Car, loin d'être omniscient comme il le pense, il a surtout cumulé de nombreux échecs dans sa carrière de président. Et si le destin bien heureux lui a souvent tendu les bras, le dénommé président-vigneron-bénévole aura laissé une tache de vin qu'il sera bien difficile à ravoir dans l'histoire des Girondins. Ainsi aura t-il notamment réussi le tour de force en quelques années de modifier profondément la psychologie de tout un club et de ses supporters, qui d'esprit de conquêtes et d'ambitions affichées, ne doivent désormais se résoudre le plus souvent qu'à la médiocrité dans le jeu, l'effondrement des résultats et l'inconfort du ventre mou d'un Championnat lui-même déjà bien minable. Ainsi, nous allons voir que le bilan de son action présidentielle tend surtout à démontrer par le « mauvais » exemple que le vrai métier de Monsieur Triaud, en fait, n'est pas gérant, ni même président, mais plutôt... vendangeur.

 

Et je veux une fois pour toute que chacun de vous OUVRE LES YEUX, amis supporters, sur l'action particulièrement néfaste qu'à tenu le cacique châtelain girondin haillanais depuis son auto-nomination aux Girondins il y a vingt ans de cela. Le mercato que nous venons de vivre est d'ailleurs l'un des plus beaux numéro de détournement de l'attention et d'hypnose grand public auquel il m'ait été donné d'assister. Du grand art.

Maintenant que minuit a sonné, REVEILLEZ-VOUS ! En particulier en matière de recrutement - tandis que le mercato vient de s'achever – je vous invite à dresser avec moi la liste, probablement non exhaustive, du nombre d'échecs de recrutement choisis, voulus et validés par le président Triaud durant son règne hégémonique et ploutocratique. Citons notamment :

 

Albert Celades (saison 2003-2004 / 27 matchs en L1 / 1 but)

Alexei Kossonogov (2003-2005/0/0)

André (2010-2011/8/0)

Beto (6 mois en 2006/6/2)

Bruno Cheyrou (2005-2006/26/0)

Christian (2001-2002/18/2)

Corentin Martins (1999-2000/34/3)

Deivid (2003-2004/23/3)

Denilson (2004-2005/31/3)

Diego Placente (2008-2010/9/0)

Edixon Perea (2005-2007/38/3)

Giuseppe Colucci (1999-2000/2/0)

Guillaume Hoarau (6 mois en 2014/17/3)

Ivan Perez (1998-1999/11/3)

Jean-Christophe Rouvière (1999-2000/29/0)

Jérémie Bréchet (2013-2014/10/0)

Joseph Enakarhire (2006-2007/16/0)

Mauricio Pochettino (2003-2004/11/1)

Michális Kapsís (2004-2005/30/0)

Moussa Maazou (2010-2011/16/1)

Musampa Kizito (1998-1999/33/4)

Renaud Cohade (2004-2005/23/1)

Ricardinho (1997-1998/18/1)

Stanley Menzo (gardien, saison 1997-1998, 10 matchs)

Tiago Ilori (2014-15/12/1)

Tiago Ribeiro (2004-2005/7/0)

Tony Vairelles (2000-2001/11/2)

Uche Kalu (2004-2005/27/1)

Victor Torres-Mestre (1998-1999/24/0)

Yksel Osmanovski (2002-2003/7/0)

 

Quand je vous disais que le président Triaud est un véritable vendangeur ! Et encore je ne vous inflige pas la liste bien trop longue des jeunes issus du centre de formation qui n'auront jamais - ou finalement très peu - côtoyé le groupe pro dans leur carrière. Mais je retiens notamment : Pierre Ducasse, Ted Lavie, Evan Chevalier, mais aussi Juan Pablo Francia, Mathieu Valverde, Sylvain Franco, Gérald Cid, Hervé Bugnet, Mamadou Baldé, Romain Brégerie, Kévin Tunani, Wilfried Moimbe, Matthieu Saunier, Paul Lasne, Abdoulaye Coulibaly, Alexandre Dulom, Younès Kaabouni, etc...

Plus grave encore, certains parmi eux non seulement ont été renvoyés du club sans ménagement - et souvent sans indemnité - mais ont qui plus est exprimé leur talent dans d'autres clubs que le notre. Parmi eux, on peut citer : Mathieu Valbuena, Grzegorz Krychowiak, Paul Baysse, Floyd Ayité, Bruno Ecuele Manga, Gabriel Obertan, etc... Quel gâchis tout de même quand on y songe...

Mais ce qui interroge surtout, au-delà même de cette litanie de noms, c'est de considérer toutes ces saisons abandonnées au titre de la médiocrité ambiante d'un président et d'un actionnaire qui finalement – c'est évident – ou ne connaissent strictement rien au football, ou s'en foutent royalement (sans mauvais jeu de mots). Et c'est certainement ce constat qui me fait le plus souffrir lorsque je tente humblement de dresser le bilan de toutes ces sombres années passées... Après avoir été le principal pourvoyeur d'Internationaux en Equipe de France, notre club doit-il maintenant résumer son influence sur le football national à cette déclaration stupéfiante - mais froidement lucide - de son président, je cite : "C’est agréable de voir venir un international français sous forme de prêt." (déclaration de Jean-Louis Triaud – 2 février 2016) Cela sonne comme un constat et je dois dire qu'il me navre. Car c'est l'expression d'une résignation. Tout simplement.

 

Non, mais on est en plein cauchemar dites-moi ? En tant que supporters sommes-nous condamnés désormais à la mendicité ? J'ai connu ce club si prestigieux et si ambitieux que je ne pourrai décidément jamais me satisfaire de tant d'insignifiance et d'abandon. Je refuse cette fatalité dont beaucoup semblent aisément se satisfaire. Et dire que nous avons tutoyé jadis les étoiles des meilleurs clubs d'Europe. Bon sang ! REVEILLEZ-VOUS ! Savez-vous seulement qu'avant 2010, il n'existait pas de cellule de recrutement, ni d'outils de visionnage au club des Girondins ? Or de nos jours tout grand club - tout club ambitieux en tout cas (et non pas nécessairement fortuné) - doit se doter d'une cellule de recrutement avisée et efficace, ainsi que d'excellents réseaux. C'est un minimum. Mais il doit surtout faire preuve d'ingéniosité dans son recrutement. Ce qui passe le plus souvent soit par un Manager à l'anglaise, soit par un Directeur sportif, dont la mission est de défendre toujours les intérêt de son club. Monsieur Charles Camporro (qui s'est d'ailleurs de nouveau illustré lors de ce mercato pour la venue de Malcom) longtemps a assumé cette fonction, déjà lors de la présidence de Monsieur Claude Bez. Mais à son départ en 2006 ( http://www.sport.fr/football/bordeaux-demission-surprise-de-charles-camporro-53571.shtm ) ce rôle de pivot entre direction et management sportif a été supprimé sans raison de l'organisation du FCGB par le président Triaud. D'aucuns, dont je suis, considèrent que c'est là une erreur de plus à porter à son passif et qu'un tel poste aurait sans doute même évité la gabegie des contrats en 2010. A un moment précisément où les intérêts du FCGB n'ont clairement pas été défendus.

 

Vous le verrez plus bas dans l'article cité en référence, et comme il y est dit « les Néerlandais, Belges, Portugais, Espagnols ont des cellules depuis longtemps. À Chelsea, ils sont deux par pays, une armée à Porto ! Manchester City classe les 12 ans de tout le sud de l'Europe… » Et après cela on s'étonne encore que notre football français soit à la remorque de la plupart des grands Championnats en Europe ? Il aura fallu quatorze longues années au président Triaud pour se décider à créer une cellule de recrutement dont nous ne sommes même pas sûr d'ailleurs de pouvoir honnêtement reconnaître les mérites à ce jour. A ce propos, comme vous le savez, J.Bonnissel, jusqu'ici responsable de la cellule a été viré. Ou est parti de lui-même. On ne sait pas. En tout cas pour cause d'incompatibilité de point de vue avec la direction du club. Et certainement aussi pour excès de franchise d'après moi, ce qui représente un motif de licenciement pour faute grave au Haillan, comme vous le savez... Et bien j'ai retrouvé une interview qu'il avait accordé à Sud-Ouest en février 2015. En voici quelques extraits :

« Il n'est pas évident de trouver des bons joueurs « encore accessibles au portefeuille des Girondins »

« On ne voit plus la Ligue des champions, ça ne servirait à rien. » (NOTE : sous-entendu d'envisager de recruter des joueurs de qualité.)

« Aujourd'hui, un joueur qui fait l'unanimité n'est pas pour Bordeaux. Il aura toujours un défaut, il faut l'accepter, faire en sorte qu'il progresse au club et l'assumer tous ensemble si ça ne passe pas. »

( http://www.girondins33.com/Breves-7077-les-verites-de-bonnissel-sur-le-recrutement-bordelais )

C'est édifiant et tellement révélateur !

 

Se peut-il que le profil de gouvernance du club ne soit pas adapté à l'évolution naturelle et aux nécessaires remises en cause auxquelles doit se soumettre un club si il souhaite « franchir des paliers » et grandir ? On peut le craindre à raison. Les Girondins de Triaud sont-ils capables de se remettre en cause et de repenser leur modèle de gouvernance en profondeur ? La question devrait être posée, même si la réponse laisse peu de place au doute. Mais de toute façon elle ne le sera pas tant que le club ne changera pas de mains et d'actionnaire. En effet la direction - bien aidée en cela par quelques coupables complicités venues d'une part des médias et aussi de la frange radicale des meneurs Ultramarins - est bien trop enfermée dans ses certitudes. Celles-ci dominent les pensées et les décisions, bien au-delà des questions de budget, là-haut, tout en haut de la tour d'ivoire à laquelle ressemble de plus en plus le Château du Haillan. Car après tout si nous en sommes là, la responsabilité première n'en revient-elle pas à une politique de recrutement et de gestion des contrats pour le moins inconséquente et aventureuse de la part des décideurs ? Et pour cette cause ne sommes-nous pas toujours embourbés dans cette situation de crise permanente, qui a conduit notamment le club à voir ses capacités budgétaires réduites de moitié depuis 2010 ?

 

Je suis convaincu, et je le répète à l'envie, que le management d'ensemble de notre club doit être profondément remis en cause pour sa propension à subir toujours les événements plutôt que de les dominer, à défaut de les anticiper. De ce point de vue, et plutôt que de remercier toujours l'actionnaire à chaque mercato de lui avoir évité l'échafaud des supporters, m'est avis que le président Triaud serait mieux avisé d'assumer ses propres responsabilités. Mais, en est-il seulement capable ? Faudra t-il par exemple toujours attendre d'avoir disputé six mois de Championnat et d'avoir été sortis de deux Coupes pour enfin se décider à recruter ?... Mais peu importe, hein, Bordeaux a recruté finalement, non ? D'aucuns me diront que c'est l'essentiel et qu'il faut attendre et voir avant de juger. Ils diront que c'est encore une nouvelle année de transition, une de plus, mais en transition vers quoi au juste ? Ils diront qu'on ne pourra juger que dans un an, que je n'ai rien compris ou bien que je pleurniche trop... mais croient-ils honnêtement que cela devrait suffire au bonheur et à la satiété de nos espoirs en tant que supporters de ce Bordeaux-là ? De ce Bordeaux veuf de toutes ses ambitions sportives au point de n'espérer son salut et de reporter ses derniers espoirs de conquête sur les épaules juvéniles de jeunes de 18 ans venus de loin ? Célébrés aujourd'hui par tous comme des héros mais qui auraient à peine satisfaits à garnir les rangs de la CFA il y a encore quelques années ?

 

Alors oui, bien sûr, je souhaite du fond du cœur la réussite de ces jeunes. Surtout si ils portent nos couleurs. Je ne leur souhaite que le meilleur et de réussir au sein de leur nouveau club. Donc bienvenue à eux, sincèrement ! Cependant je tiens à inviter chacun de vous, lecteurs et supporters, à un peu de tempérance et de modération dans ce soudain élan d'enthousiasme par trop démesuré que je constate depuis quelques jours. Même si je comprends bien qu'il est proportionné au besoin naturel d'espérance que vous éprouvez après tant d'années de disette. Mais gardons bien à l'esprit que ce qui vient de se passer durant ce dernier mercato démontre surtout la somme de travail qui n'a pas été fait six mois plus tôt, alors même que c'était tout à fait possible. Les décideurs n'ont pas décider lorsqu'il leur était demandé de le faire. Ils ont failli et cherchent soudain avec opportunisme à transformer cet échec passé en un succès actuel. D'ailleurs soulignons que ce n'est pas davantage à leur honneur que de demander à des jeunes pousses d'assumer le poids de leurs erreurs lourdes, nombreuses et répétées dans la gestion du club depuis des années. Car si les résultats se font attendre et si l'intérêt des supporters pour le club - devenu ordinaire malgré eux - s'est lentement émoussé, s'est d'abord et surtout la pleine responsabilité des gestionnaires au pouvoir et autres responsables en charge de la gouvernance. C'est pourquoi je tiens à signifier très clairement à ceux qui pensent duper notre vigilance sur leurs agissements et leur manque d'implication dans leur fonction par quelques artifices, qu'ils ont échoué dans leur entreprise d'enfumage collectif.

 

Quelle conclusion tirer de mon observation des sujets mercato versus Triaud ? Et bien quitte à passer pour un vieux con, je persiste à penser que le club et nous, supporters, méritons mieux que l'hypothèse - très hypothétique – d'une politique spontanée et imprévisible d'un recrutement de dernière minute annonçant l'avènement d'un jeunisme triomphant des joutes nationales et européennes. ( http://www.girondins33.com/Breves-12262-bordeaux-devient-la-plus-jeune-equipe-de-l1-et-peut-etre-meme-d--europe ) C'est un peu comme si on détruisait un superbe château fait de vielles pierres de taille pour le remplacer par une maison en parpaings, au prétexte que c'est moins cher et plus facile à entretenir ! Alors oui, c'est neuf, mais franchement c'est fragile et ça manque surtout du cachet de l'ancien. En l'occurrence cela manque d'une quelconque stratégie sportive, sans compter les incertitudes d'un projet évanescent dont on ne distingue même pas les lignes.

Que d'atermoiements, de temps perdu et de talents gâchés ou sacrifiés depuis des années le plus souvent par incompétence. Et tout ça pour finalement se décider à reprendre l'histoire à son début ? Encore une fois où est la cohérence ? Quel est le projet ? Dans combien d'années la jeunesse au pouvoir nous procurera t-elle un nouveau titre ? Tous ces gamins ont-ils seulement achever leur apprentissage ? La réponse est à craindre. C'est le flou absolu. D'ailleurs je ne suis pas le seul à penser ainsi semble t-il...

En effet déjà le « naming » du nouveau stade avait été bien difficile à boucler, et bien voici que le principal sponsor maillot du club vient maintenant d'annoncer sa volonté de mettre un terme à son engagement de cinq millions d'euros annuel à la fin de cette saison. ( http://www.girondins4ever.com/breves/20160203/140599-kia-ne-sera-plus-le-sponsor-maillot-en-2016-2017 ) Or à l'évidence pour ce constructeur automobile Sud-Coréen ce ne sont pas les moyens financiers qui posent question. Ni même la stratégie puisqu'il continue à être sponsor auprès de la FIFA, de l'UEFA et pour d'autres club de football par ailleurs. Mettre fin à un partenariat de dix années, ce n'est pas anecdotique, cela dit des choses. Alors d'après vous quel est le vrai problème ? Et bien très certainement l'image de marque et le prestige du FCGB, dont le lourd déficit permanent, l'image écornée par les mauvaises performances (surtout en Coupe d'Europe) et le constat d'un stade toujours vide, n'incitent tout simplement plus ce généreux mécène à associer son image à celle d'un club en perdition. Car il est évident que la politique des Girondins revient à « naviguer à vue » ou bien encore à « lancer la pièce ». Or un sponsor est forcément lucide, car son analyse doit être pertinente et fondée sur des données économiques ou médiatiques objectives.

Quoi qu'il en soi, ce retrait n'est certainement pas un signe positif adressé à de potentiels nouveaux investisseurs. Surtout que cette annonce intervient en cours de saison et juste à la conclusion d'un mercato. Il y a fort à craindre que cette situation ne préfigure le destin que ses affligeants dirigeants promettent à notre club pour son avenir... Surtout si ils refusent obstinément de se remettre en cause.

 

Cordialement,

Christian Alvarez.

 

(NOTE :

Prochainement je vous proposerai de participer à une initiative collective que j'ai imaginé pour vous. Rendez-vous donc très vite sur ma page Facebook : https://goo.gl/GLmw0O

Merci.)



04/02/2016
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